samedi 16 avril 2011

Chiffres d'irradiation au Japon vendredi 15 Avril 2011


DES CHIFFRES AFFOLANTS
repère

Fukushima et environs (voir lien)


Tokyo (à droite) et le centre



Tokyo (cela varie de 0,120 µSv/h (chiffre moyen, en fait cela varie
de 0,09 à l'ouest à 0, 191, voir lien en grossissant la carte) 




1 Sievert  = 1 000 millisieverts (mSv) 
                 = 1 000 000 microsieverts (µSv)
                 = 1 000 000 000 nanoSv (nSv)

400 mSv, selon Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD (0,4 Sv) encaissés par les travailleurs japonais actuellement sont mortels dans les mois qui viennent. 


La dose max admissible/an que l'on peut recevoir est de 1 millisievert Sv/an c'est à dire 1 millisievert/8760 heures donc 0,000 114 millisievert/h (en divisant 1 par 8760)*. 


1 millisievert (msvt)= 1000 microsieverts (µsvt). Si on regarde le lien (http://japan.failedrobot.com/) on a à Fuk 206 µsv/heures ou 0,206 msvt/h... soit, si on divise par la dose max admissible 0,206/0.000 114 = 1 807 fois cette dose/h.


A Tokyo, on a de 0,120 à  0,190 microsvt/h donc de 0,000 120 à 0,000 190 millisvt/h... Divisons par 0,000114 (dose admissible) on a  entre 1, 052 631 et 1,666 666 fois la dose max admissible par an si cela n'augmente pas. 


Récapitulons : le vendredi 15 avril 2011, il y a 1807 fois la dose max admissible autour de Fuk et à Tokyo, de 1,052 à 1,666 fois cette dose. Tokyo, mégapole de 30 millions d'hommes.... qui n'est toujours pas évacué (même si les officiels décampent.)
* Le nombre d'heures dans une année

Si c'est vrai, adieu centrales, pétrole, forages, gaz de schistes etc...

Une invention révolutionnaire ! trouvée sur le site de la "CCIC" (lien) grâce à Stéphane Vanvreckem : une boîte dite la "bloom box" qui produirait de l'électricité hors EDF, avec des énergies renouvelables, non polluante (lien).

vendredi 15 avril 2011

Monju à présent (rien que le nom !)

Le Japon, modèle de croissance, ses plages magnifiques avec des douches gratuites, ET...















Un réacteur nucléaire discret dont on ne parle pas, fonctionnant au Mox, mélange de plutonium et d'autres saloperies, (donc plus dangereux que ceux de Fuk) situé à Monju (voir carte) semble dans un état dramatique (lien).

mercredi 6 avril 2011

OMS AIEA WHA WHA WHA


OMS - AIEA (aïeaïaï) Wha Wha 12 40
Source :Andrada Noaghiu, Rue 89


 Whah ! La voix de on maître !
 

Whahhhh ! … c’est le beau nom d’un accord passé entre l’organisation mondiale de la santé et l’Agence internationale de l'énergie atomique (international atomic energy agency)… Déjà, dit comme ça, ça fait un peu gag : le mariage de la carpe et du lapin ou plutôt du tyranausore et de la souris cobaye de labo mais bon… Comment c’est-il Dieu possible un tel assemblage?

Simple! Il était une fois un groupe de travail formé de pontes de médecine sérieux humanistes etc. qui au terme d’une commission d’enquête, avaient imprudemment observé que l’industrie nucléaire allait augmenter les mutations fort peu recommandées pour l'espèce humaine.. Rodrigue qui l’eût cru… bref, ils avaient découvert l’eau tiède et ils en firent part haut et clair car c’étaient des justes. L'ONU alertée créa donc de ce pas la fameuse Agence internationale de l'énergie atomique (c’était en 1957 déjà)… qui devait je cite "accélérer et accroître la contribution de l'énergie atomique à la paix, la santé et la prospérité dans le monde entier."  Ca fait de plus en plus gag. Le nucléaire veille à la paix, la santé et la prospérité du genre humain… En publicité, ça s’appelle le PLD "prendre les devants" (c’est la laudation d’emblée et vigoureuse par le vendeur ou un comparse de défauts funestes prétendus volontaires et utiles d’un produit défectueux afin de scier les pattes aux questions de chalands récalcitrants). Les commerciaux savent faire.
















Vint ensuite, encore plus marrant, un accord avec l'OMS et l’Aiea… stipulant la confidentialité dans certains domaines (?), le secret en quelque sorte.. pour tout projet qui concerne un intérêt commun. (Intérêt commun, vous avez dit commun ? que peut-il y avoir de commun entre la santé et le nucléaire si ce n’est d’être antonymes ? Ce serait pas plutôt commercial qu’il faut lire? Ici, on a le coup du Médiator à la puissance n, car, entre les industriels dont le but est le profit et les médecins dont la préoccupation est théoriquement la santé, on voit mal où peut se situer l’intérêt commun.)… Ce qui devait advenir advint donc, l’Aiea dévora toute crue l’Oms et s’en accorda toutes les prérogatives dans le domaine de la santé… C’est ce qui arrive actuellement à Fukushima comme à Tchernobyl : l’Oms est réduite au rôle d’acteur de composition auquel on souffle un texte dont elle ne doit pas s’ écarter. Elle s’aligne donc sur les chiffres de l’Aies ; c’est le pollueur qui, changeant de casquette, se fait contrôleur de la pollution qu’il génère… et dénombreur de la quantité de ses victimes (nombre, affections, etc.)

Oms + Aies donne aieom...

Ca ne vous évoque rien ? Les labos où les jurys autorisant la mise sur le marché des médicaments sont aussi leurs fabricants et leurs promoteurs ! L’Oms, forte de son statut et de son prestige, va en fait simplement relayer les infos que lui fournira l’Aies. 500 morts ? 5000 ? 500 000 ?… vous avez dit ? C’est comme ils veulent. Dans ce que l’on appelle élégamment conflit d’intérêt, les chiffres sont, cela va de soi, truqués à la baisse. Par exemple pour Tchernobyl, on (c'est-à-dire l’Aies) décide d’exclure la pédiatrie de la recherche de ses conséquences sur la santé … alors que l’on sait que ce sont les enfants les plus touchés ! (Pas fous…)

En fait, en Biélorussie, de génération en génération, il y a de plus en plus de mutations génétiques et dans des zones contaminées, de leucémies, malformations, vieillissement prématuré, diabète etc…Les radionucléides du sol contaminent les aliments mais surtout les arbres, et poussés par la pauvreté, les gens, selon la tradition, cuisinent et se chauffent avec ce bois, le seul dont ils disposent… si bien que la pièce la plus chargée en radioactivité est souvent la cuisine ! Quant aux cendres, servant d'engrais, elles entretiennent et amplifient la contamination de la terre… le paradoxe de ces gestes ancestraux riches de savoir et tout à fait écologiques est qu’ils sont à présent devenus mortifères, bien que les victimes NE PUISSENT PLUS FAIRE AUTREMENT. Ces phénomènes ne s'atténuent pas avec le temps, bien au contraire, ils s'aggravent (lien). (Michel Fernex, pédiatre.)

mardi 5 avril 2011

Le corium qui descend... Jusqu'où ?


Alors que les gros légumes nucléolâtres (lien au sujet du rôle de l'OMS totalement réduite à celui d'écho de l'AIES quant aux chiffres -pollution, victimes)... les gros légumes donc minimisent encore et toujours l'accident de Fukushima, le corium,  lui, suit son petit bonhomme de chemin ; après avoir traversé l’acier du réacteur, il est en train d’attaquer le béton. Est-ce le fameux syndrome chinois évoqué pour la première fois par le physicien Ralph Lapp en 1971, se basant sur les rapports de W.K. Ergen ? lien

Mais qu'est ce que le "syndrome chinois" devenu ici, comme par une curieuse prémonition, le "syndrome japonais" ? C’est un scénario-catastrophe qui a été  mis en scène dans le film éponyme avec Jane Fonda sorti peu avant l’accident de Tree Miles Island : les éléments en fusion du cœur d'un réacteur nucléaire transformés en "corium" (sorte de magma dont la température atteint 2000 à 3000°) après avoir percé l’acier de la cuve du réacteur, traversent le béton et s’enfoncent dans la terre sans qu’on ne sache où ils s’arrêteront en détruisant tout sur leur passage. lien 

Le corium* est fait d’uranium et de plutonium fondus et de tout ce qu’il arrache et dissout sur son passage ; inexorablement, profitant des fissures du béton, il s’enfoncerait dans le sol en direction du cœur de la terre lien. L’IRSN s’efforce d’évaluer jusqu’où il pourrait descendre. Thierry Charles (spécialiste des questions de criticité) a précisé hier que le cœur du réacteur a fondu ainsi que le fond de la cuve : le corium se trouve sur le béton du bas de l’enceinte… le grignote et de fait, l’équipe s’efforce d’évaluer "jusqu’où il pourrait plonger". Note : on peut s'étonner qu'un spécialiste des questions de criticité ne soit pas davantage au fait d'un phénomène annoncé depuis 71 qui apparemment n'a jamais été modélisé ! 
 
Selon Monique Sené, physicienne (groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire) "c’est une question de jour, au mieux de semaines, le cœur en fusion du réacteur 3, qui, selon toute vraisemblance a déjà percé la cuve en acier, va commencer à ronger le béton de l’enceinte de confinement" "le Point" n°2011/page 74. Un responsable de Tepco à déclaré qu’il "est possible que la cuve contenant les barres de combustible dans le réacteur 3 soit endommagée." Les 7 000 tonnes d’eau déversées depuis des jours par les courageux pompiers japonais ont certes dans un premier temps ralenti sa progression mais le feu nucléaire est là, tapi dans le fond, à preuve les traces de plutonium découvertes à l’extérieur ! A Fukushima, la bataille pour sauver les 4 réacteurs est perdue (lien). Tchernobyl ? Non, pire lorsqu’on voit ce qui se prépare. lien 

Car dans le 3, nous sommes face à 94 tonnes d’uranium et de plutonium ( !) qui lorsque le corium aura quitté la cuve, vont fatalement rencontrer à un moment ou à un autre, une grande quantité d’eau dans cette zone en bord de mer. (Dans une nappe d’eau située à 15 mètres sous la centrale nucléaire (!) on a déjà trouvé une forte condensation d’iode radioactif 131. lien) A Tchernobyl, on avait envoyé à une mort certaine des centaines de mineurs creuser une galerie sous la dalle du réacteur pour couler une autre couche de béton. "Si le combustible trouve sur sa route une grosse quantité d’eau de mer (…) on risque une explosion de vapeur (…) cette situation n’a jamais été scientifiquement envisagée. On ne sait pas ce qui se passe en cas de fusion du cœur" (Thierry Charles). 

 En ce qui concerne Fukushima, il semble trop tard pour mener pareille opération, et depuis Tchernobyl, peu acceptent de risquer leur vie dans ce genre d’opération. La rupture de la cuve du réacteur pourrait alors déclencher une réaction en chaîne catastrophique lien

Quant au 2, une grosse fissure d’une vingtaine de centimètre de large à été découverte sur une structure et l’eau radioactive s’échappe directement dans la mer. TEPCO à déclaré que "le 1er avril, vers 9h30, les ouvriers ont découvert que de l’eau d’une radioactivité de 1 000 mSv/h s’écoulait dans la mer par cette fissure" lien  Le président de l’ASN (Lacoste) confirme que la pollution radioactive s’étend bien au-delà des 100 km autour du site (lien) mais les autorités n’entendent toujours pas élargir la zone d’exclusion, fixée à 20 km! lien Sur cette image (tirée du blog H Larrivé) on voit que l’élargissement de la zone pourrait concerner l’évacuation de près de 47 millions d’habitants d’autant que l’autre centrale, celle de Daini, à 10 km de Daiichi semble connaître quelques problèmes à son tour lien



Même si l’IRSN en France affirme que les quantités de radioactivité présentes dans l’air sont infimes, il ne faut pas oublier que ce "nuage" ne passe pas au dessus de nos têtes une seule fois mais en continu tant que les réacteurs japonais continuent de relâcher leur pollution lien

Pour voir le résultat des balises IRSN, c’est.

La CRIIRAD rappelle que les balises de l’IRSN ne sont pas assez performantes pour mesurer précisément toute la radioactivité (et surtout les particules) mais qu'il existe une soixantaine de balises positionnées à plusieurs endroits de la planète plus efficaces… dont les résultats restent confidentiels malgré ses demandes réitérées de les rendre publiques; elle vient de lancer une pétition pour obtenir gain de cause lien. De plus, la pluie ces derniers jours à plaqué les particules au sol ; cette pollution s’accumule dans les plantes, notamment les feuillues et pourrait atteindre et dépasser la norme lien. Pour mémoire, ce lien sur les normes fixées par la commission européenne qu’il ne faut pas dépasser (viande ou légumes). Mais rappelons que la norme n’empêche  pas le danger.

Corine Castanier, directrice de la CRIIRAD s’étonne également que les pilules d’iode n’aient pas été distribuées dans un rayon de 100 à 150 km autour de la centrale lien

Si la distance de Tchernobyl à Paris est de 2000 km et non de 9 500 km comme avec Fukushima, il n’y avait qu’un seul réacteur en Ukraine contre 10 au Japon... et surtout, dans le 3, du plutonium, beaucoup plus préoccupant que le césium de Tchernobyl. lien


En France 1 107 incidents nucléaires on été comptabilisés en 2010 un moratoire, refusé par Nicolas Sarkozi, serait demandé par l’ASN en ce qui concerne l’EPR de Flamanville (lien), l’Allemagne, la Suisse, et le Conseil régional de Franche Comté ayant demandé l’arrêt immédiat de Fessenheim. lien Denis Baupin, maire adjoint de Paris accuse Nicolas Sarközi d’aveuglement scientiste. lien Une pétition pour la fermeture immédiate de Fessenheim est lancée sur ce lien. Angela Merckel s’est définitivement prononcé pour sortir l’Allemagne du nucléaire. lien Les Suisses exigent la fermeture de la centrale allemande Beznau 1 et pourraient obtenir gain de cause. lien L’Espagne, pour sa part, a définitivement tourné la page du nucléaire puisque pour la première fois l’ensemble des énergies renouvelables ont fourni 42,2% de l’énergie consommée. lien L’Afrique emboîte le pas au mouvement, en annulant une commande de centrale atomique flottante ( !) lien La Suisse à mis ses centrales à l’examen et les résultats des rapports remis à l’inspection de la sécurité nucléaire seront communiqués début mai lien Quant à l’opération « Tchernobyl day », lancée le 2 avril, jusqu’au 26 avril, il est probable qu’elle sera couronnée de succès lien
Nul ne sait ce qui nous attend demain.

D'après  http://cabanel.7duquebec.com/?p=210#comment-99

* Le mot vient de cœur (du réacteur) et le suffixe ium  provient des matières qui se créent (plutonium, uranium, américium...)

dimanche 3 avril 2011

"Le plutonium, c'est lourd et ça ne voyage pas beaucoup"

Le syndrome japonais

Le Plutonium, (cliquer sur l'image) mortel à 1/10 000ème de gramme





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".. et ça ne voyage pas beaucoup"
(Thierry Charles, directeur de l'IRSN)

vendredi 1 avril 2011

3 réacteurs nucléaires et 5 piscines de combustible usé sans systèmes de refroidissement depuis 21 jours.


Le Japon dégage, Tchernobyl fuit... mais tout le monde n'y perd pas* !


Le séisme, puis le tsunami qui ont frappé le Japon le 11 mars 2011 ont entraîné la défaillance de plusieurs des réacteurs nucléaires de deux centrales situées dans la région de Fukushima, à environ 250 km au nord de Tokyo. 

La situation au 1er avril

Le 30 mars, la CRIIRAD a lancé un appel aux autorités japonaises pour que la population soit évacuée bien au-delà des 20 km d'exclusion, à fournir des denrées non-contaminées aux populations les plus exposées et a engagé la communauté internationale a apporter toute l'aide logistique et financière possible. [Source]

Dans le courant de la nuit du 31 mars, le gouvernement japonais a refusé d'élargir cette zone d'évacuation, malgré le "conseil" donné par les autorités japonaises au habitants du périmètre situé entre 20 et 30 km autour de la centrale, de partir". [Source]


Le 31 mars, le taux d'iode 131 relevé à 300 m au large de la centrale de Fukushima était de 4 385 la norme admise. Une contamination en augmentation dramatique puisqu'elle atteignait 3 355 fois la norme mercredi 29 mars.[Source]

Le 31 mars, l'AIEA a indiqué avoir relevé un niveau de contamination des sols à l'iode 131 et au césium double au seuil d'évacuation, à 40 km de la centrale de Fukushima. [Source]

Le 31 mars, le gouvernement américain a décidé l'envoi au Japon de 140 spécialistes militaires NRBC (Nucléaire, Radiologique, Biologique, Chimique). L'assistance apportée par les États-Unis au Japon concerne notamment la fourniture d'acide borique et le déploiement, au large de la centrale, de barges permettant l'approvisionnement en eau douce des pompes de refroidissement. [Source]

D'après les autorités japonaises, 500 à 600 personnes œuvrant à la stabilisation des réacteurs seraient présent 24/24h sur le site de la centrale de Fukushima dans des conditions sanitaires exécrables. D'après la mère de l'un de ces travailleurs, les ingénieurs et ouvriers qui interviennent sur les installations nucléaires sont conscients que leur surexposition aux radiations les condamne à une mort certaine dans les semaines à venir. [Source]
D'après la presse japonaise, les travailleurs engagés sur le site de la centrale de Fukushima ne seraient pas tous équipés de compteurs de radiation, ce qui rendrait impossible pour certains de déterminer leur exposition exacte à la radioactivité. Tepco a reconnu l'insuffisance des matériels mais a affirmé que les personnels non-équipés étaient ceux les moins exposés. [Source]



La catastrophe nucléaire dans le monde

Le 1er avril, des traces de radioactivités ont été relevées à Moscou et en Russie. Alors qu'elles sont composées d'iode-131, de césium-134, de césium-137 et de tellurium-132, les autorités sanitaires russes ont indiqué que cette radioactivité "ne pose pas de problèmes de santé publique". [Source]

Le 17 mars, le gouverneur de New York a réclamé la fermeture de la centrale d'Indian Point, située à moins de 40 km de la mégapole américaine, après qu'un rapport de la Commission fédérale de régulation nucléaire ait souligné le risque sismique auquel cette centrale est exposée. [Source]

Le 30 mars, à l'occasion de la présentation du rapport annuel sur la sûreté nucléaire, André-Claude Lacoste, directeur de l'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), a reconnu devant le Parlement que "personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France". Il a par ailleurs indiqué ne pas exclure un moratoire sur le chantier de l'EPR de Flamanville, jugé "très compromis". [Source]

Le 31 mars, une contamination radioactive à l'iode 131 a été détecté dans du lait produit en Californie et dans l'Etat de Washington. Selon la Food and Drug Administration, l'autorité sanitaire américaine, les quantités décelées ne représentaient pas de danger pour la santé. [Source]

Le 1er avril, des représentants de plusieurs cantons suisses ont rencontré à Bâle Philippe Richert, le président du Conseil régional d'Alsace, afin de réclamer officiellement la fermeture de la centrale de Fessenheim. Le 21 mars, le préfet de Fribourg avait déjà reproché devant la Commission Locale d'Information et de Surveillance (CLIS) de Fessenheim, la non-prise en compte de la combinaison du risque sismique et de la rupture de la digue du Canal d'Alsace qui surplombe la centrale. Par ailleurs, des députés verts du Parlement du Bade-Wurtemberg, en Allemagne, ont demandé au commissaire européen à l'énergie, Günther Oettinger, d'obtenir auprès des autorités françaises l'arrêt immédiat de Fessenheim. La semaine dernière, le Conseil régional de Franche-Comté avait déjà adopté une motion en ce sens. [Source]

200 à 300 sans-abris japonais auraient trouvé refuge dans la centrale d'Onagawa (3 réacteurs à eau bouillante), à 120 km au nord de Tokyo, seul bâtiment encore debout après le passage du tsunami. Un incendie s'était déclenché dans cette centrale après le raz-de-marée. Aujourd'hui à l'arrêt, l'exploitant assure que les réacteurs sont sous contrôle. [Source]

L'économie de l'industrie nucléaire

Le 31 mars, au cours de sa visite au Japon, Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il organiserait en mai prochain une réunion du G20 pour discuter de la sûreté nucléaire. Il a également plaidé en faveur de normes de sûreté internationales. Une réglementation qui devrait favoriser commercialement l'EPR, dont les promoteurs prétendent que son prix élevé se justifierait par une sûreté accrue. [Source]

*D'après les autorités ukrainiennes, il manquerait quelques 600 M € aux 1,5 Md € nécessaires à la construction d'un nouveau sarcophage pour la centrale de Tchernobyl (ndlr, qui fuit). Cette somme devra abonder un fond géré par la Banque Européenne de Reconstruction et de développement (BERD), et financera un chantier remporté en 2007 par un consortium composé de Bouygues et Vinci. [Source]

Sources : Foxnews, Le Figaro, CRIIRAD, NHK world, Libération, Daily Mail, Le Point, New York Daily News, Kyodo News.

Et ne ratez pas le film sur Arte (lien) "Nucléaire, RAS" 

Japon : au moins 1 079 360 personnes à reloger fissa

[A partir d'un texte (lien en fin d'article), simplifié]

"La fuite de plutonium qui paraissait extrêmement catastrophiste la semaine dernière a finalement été confirmée, ce qui suggère que personne n’est en mesure de confirmer quand elle a pu se déclencher et dans quelle quantité ce déchet ultra toxique (un micro gramme suffit à cuire un dinosaure) s’est déjà répandu. Pour rappel il y a 1600 kilos de cette merde dans le cœur du réacteur 3. 

Question scénario apocalyptique, Jacques Attali, attention grosse ponte…  s’y met lui aussi : "l’heure est très grave. Un scénario mettant en cause l’intégrité à moyen terme de l’humanité ne peut plus être exclu. Si les cuves ou les piscines stockant les combustibles irradiés des réacteurs de Fukushima cèdent sous l’effet de la chaleur, d’une explosion ou d’une réplique sismique, on verra se dégager, sous forme liquide ou gazeuse, dans la mer, dans l’air ou en sous-sol, des quantités immenses de matériaux radioactifs. Et même, s’il s’agit de l’enceinte de confinement du troisième réacteur, des quantités considérables de plutonium. Avec, alors, des conséquences certaines sur la contamination d’une partie du Japon, devenant largement inhabitable ; et avec d’autres implications, moins certaines, sur la contamination de la planète entière"


Par ailleurs (source : Blomberg) les traces de Chlorine radioactive retrouvées dans les turbines du réacteur 1 pourraient (c’est un physicien qui l’affirme) résulter du non-arrêt lors du tremblement de terre de la réaction en chaîne nucléaire dans le cœur. Le secrétaire en chef du Cabinet Edano a déclaré qu’il y était possible que des réactions en chaîne incontrôlées aient lieu. La pseudo agence crypto-ecolo international pour l’énergie Atomique (l’AIEA) avait soulevé le problème avant, mais un porte-parole de TEPCO a affirmé dans le même temps que... c’était difficile à imaginer,  voilà une argumentation solide permettant de clore le débat.

De même, la présence d’iode 131 est 4385 plus élevée que la limite sanitaire maximale dans les eaux maritimes à 300 mètres de la centrale. On nous assure que cela ne fait pas courir de risque majeur car ce n’est pas une zone de pêche, on imagine qu’il va donc y avoir un mur pour séparer l’eau contamine du reste du littoral.. mais non TEPCO nous annonce, quelle bénédiction, que la radioactivité se diluera en mer et que le risque sur les algues et la faune n’est pas important. Il faut probablement entendre non pas qu’il n’y a pas de risque, mais que ce risque n’a aucune sorte d’importance

Le PDG de Tepco, en dépression, son collègue n'a pas l'air mieux
De l’autre côté de cet océan magique, des traces de contamination à l’iode ont été décelées dans du lait en provenance de l’État de Washington sur la côte ouest des USA, dans des doses 5000 fois inférieures aux normes de sécurité. (Ndlr, il ne doit pas y en avoir du tout normalement alors ?) Vous remarquerez que contrairement à la semaine dernière le lexique arithmétique se précise, le billionième ou le nano-micro-ridiculement-trop-petit.... pfouittt... disparaissent sans se faire remarquer. A ce rythme encore une semaine et on pourra peut-être goûter en avant première au premier triple bacon cheeseburger phosphorescent.

Dernière dépêche du Parisien : "Des traces radioactives sur toute la Chine." Mais pour Pékin, elles ne présentent aucun danger sanitaire pour la population. Le ministère révèle que "de très faibles doses d’iode 131, de césium 137 et 134 provenant de la centrale nucléaire de Fukushima avaient été détectées dans l’atmosphère de nombreuses provinces chinoises dont la capitale. Au regard des très faibles taux de radioactivité, le ministère chinois de la santé ne prévoit "aucune mesure préventive."

Au passage le gouvernement Japonais, sous la pression du public, a amorcé des tractations pour nationaliser TEPCO la société privée qui dirige la centrale de Fukushima  une gestion d'une telle crise nécessitant d’éliminer l’influence d’intérêts privés (ndlr et même avant!) Toutefois il est permis de douter de la capacité du gouvernement japonais si protocolaire et nationaliste d'être à même de défendre l’intérêt général, celui des infimidus (je laisse). Voir le blog de Suppaiku édifiant…

Des solutions sont évaluées afin de contenir la contamination : des bâches magiques pourraient être déployées immédiatement par des licornes Bouygues et des petits elfes Vinci tout mignons, ou encore des lâchers de béton par voie aérienne commentés par Vincent Lagaf’ en direct. Pourtant il semble évident que personne n’a idée de la portée à long terme comme a court terme du drame au point qu’aujourd’hui le conditionnel est utilisé de manière permanente pour en  minimiser la portée sans le nier, car à la grande peine du patron de TEPCO qui vient de prendre quelques jours de congé pour surmenage, l’amélioration n’est pas systématique dans les catastrophes nucléaires.. 

  Lorsque des robots qui arrivent enfin, mais très tardivement, pourront visualiser les dégâts, attendez-vous à ne plus lire des "il se pourrait qu’une fusion partielle du réacteur ait eut lieu" mais plutôt "les ingénieurs cherchent des solutions pour éviter que LES cœurs ne transpercent LES dalles de bétons et viennent à contaminer les sols en profondeur"…

 

Exode à venir


Toutefois parmi cette avalanche de mauvais présages, l’information la plus choquante semble être la révélation des mesures de l’IAEA et ses détails :

The IAEA is reporting that measured soil concentrations of Cs-137 as far away as Iitate Village, 40 kilometers northwest of Fukushima-Dai-Ichi, correspond to deposition levels of up to 3.7 megabecquerels per square meter (MBq/sq. m). This is far higher than previous IAEA reports of values of Cs-137 deposition, and comparable to the total beta-gamma measurements reported previously by IAEA and mentioned on this blog. This should be compared with the deposition level that triggered compulsory relocation in the aftermath of the Chernobyl accident : the level set in 1990 by the Soviet Union was 1.48 MBq/sq. m.

Pour résumer, aux abords de la centrale, les concentrations de Cesium 137 (particules radioactives ayant une demi vie de 30 ans rendant donc une région inhabitable pendant au moins ce temps) sont alarmantes. Les prélèvements aux sols (qui ne varieront pas comme ceux de l’air) à 40 km de la centrale sont de 3.7 MBq/m2 (à comparer aux 1.48 MBq/m2 qui fut le seuil maximum admis par les soviétiques avant d’ordonner l’évacuation des zones contaminées autour de Tchernobyl…. en 1990, 4 ans après la catastrophe.)

Donc c’est au bas mot 3200 km2 du Japon (1/118ème du pays) qui sont à présent inhabitables pour quelques décennies, sur lesquels vivent 1 079 360 personnes... à reloger immédiatement (127 078 679 habitants, 337,3 hab./km 2.) Où ?
 
 .A ceux qui affirmaient il y a peu que cette catastrophe n’aurait jamais l’impact d’un Tchernobyl, confirmez que nous sommes encore  au niveau 5 sur l’échelle de l’INES, que les Japonais ne connaîtront pas un exode local massif, que Tokyo ne sera pas plus amplement touchée et que la Nation japonaise pourra faire face…


Une pensée pour les plus de 25 000 victimes du Tsunami et pour les innombrables futures victimes des radiations. Aucune affirmation ne pourra être faite dans les décennies à venir quant à leur nombre (ndlr sans doute largement minoré). Mais contrairement au tsunami, la crise nucléaire aurait pu être évitée si TEPCO n’avait pas tout fait pour générer des profits supplémentaires à partir d’une centrale qui aurait dû être fermée faute d’être en accord avec les réglementations de sécurité. (Ndlr ou plutôt qui n’aurait jamais dû être ouverte.)

EDF, TEPCO ainsi vont les corporations : l’argent, toujours plus d’argent, la peur de le perdre ..  Ainsi vont les corporations, les mêmes qui vous soignent d’un cancer après vous l’avoir administré à petite dose par le biais des radiations et d’une alimentation toxique dont on vous assène la nécessité d’aller l’acheter dans des supermarchés dont l’absence n’a jamais empêché (il y a encore 50 ans) l’humanité de progresser, penser, vivre, aimer, créer…."
http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/fukushima-faut-il-prevoir-un-exode-91594
Garçon vendredi 1er avril 2011

Japon: près d'un millier de corps irradiés gisent autour Fukushima

01 avril 2011

1000 morts irradiés sans sépulture, taux d’iode radioactif  10 000 fois supérieur à la norme

17 000 soldats japonais épaulés par 7 000 américains tentaient vendredi de retrouver les restes des victimes du tsunami. 120 avions et hélico + 65 navires participent aux recherches des victimes voire des survivants. Le dernier bilan fait état de 11 578 morts et de 16 500 disparus. Les recherches ne pourront pas être menées à moins de 30 km autour de la centrale où le niveau de radiation est trop élevé… et où gisent sans sépulture près de 1000 cadavres ! qu’il était prévu de transporter hors de la zone d'exclusion (20 km) ce qui s’est avéré impossible, les corps ayant été "exposés à de forts niveaux de rayonnements, post-mortem" selon la police ; les rendre à leurs familles provoquerait une pollution radioactive surtout en cas de crémation. Le premier ministre Naoto Kan a reconnu vendredi que la situation n'était "pas encore stabilisée" tout en voulant rassurer la population... en remisant son blouson de crise. Mais sur le site, Tepco a annoncé la découverte d'iode radioactif 131 à un taux de 10 000 fois supérieur à la norme dans une nappe d'eau à 15 m sous le réacteur 1. La radioactivité de l'eau de mer à proximité de la centrale est aussi largement au-delà de la limite légale (ndlr, de combien ?) C'est la présence d'eau contaminée sur le site qui est l'un des principaux obstacles à la remise en route des systèmes de refroidissement dont l'arrêt brutal a entraîné la série d'explosions et les contaminations. Sources par CCCI (lien.)


Le Japon, ses plages... ses 21 Funkushimas en préparation... [Le "Funk", symbole "Fu", exprimé en CIV/kg/m2 est une unité de puissance d'expert ("C" pour corruption, "I" pour imbécilité, "V" pour victimes au tableau de chasse)]


Pour faciliter les calculs, selon les boulettes, on s'exprime généralement en Funk, MiliFunk, MicroFunk et NanoFunk, mais là on doit bien sûr compter en GigaFunk. Parce que tout de même, réaliser des murs de 5 m lorsque les vagues en atteignent couramment  9... ! Proposition :  un prix Lebon (Nobel inversé) qui couronnera le meilleur. 


Reportage enthousiaste involontairement comique d'une globe trotter sur le Japon !





Le nom des villes où sont implantées les damnées centrales étant illisible sur le document traduit, il est peut-être involontairement un peu modifié, de manière non moins involontairement comique, reportez-vous au lien dans l'article précédent si vous avez d'excellents yeux ou à une carte détaillée... mais ça n'a guère d'importance, les 21 centrales existent bel et bien hélas de façon certaine, qu'elles se nomment Monju ou Manju, Nicano ou Nicanu etc. que nos amis japonnais me pardonnent ce péché véniel, mes yeux ne sont plus ce qu'ils étaient, et le leur est bien pire.


Le professeur Ishibashi. Il avait démissionné du comité d'expert après avoir vainement tenté d'alerter ses collègues. (Une question pointue hautement technique supposant des théories divergentes controversées ? Pas du tout : le mur de protection des réacteurs était prévu de 5 mètres alors que lors d'un tsunazi, -je laisse- les vagues atteignent 9...) Vaincu, c'est alors qu'il avait annoncé une catastrophe nucléaire majeure au Japon sous peu. Cliquer sur la légende de l'image pour obtenir la "chronique d'une catastrophe annoncée". Et sur le lien associé ici qui explique entre  autre ce que signifie la notion de "criticité" dont tout le monde parle (fusion de dégagement de grande quantités de corium -mortel- dans l'atmosphère) sans trop savoir (et on ne nous explique pas ça à la tévé !)

Pour plus de détails (lien) ou voir article précédent (lien).


                 ET VOILA!










                   La vague de 9 mètres qui arrive...
             Dies irae. C'est beau en un sens...